Chez WEN, on garde toujours un œil sur ce qui bouge à l’international, surtout quand politique, culture et géoéconomie s’entrechoquent. Et là, c’est du lourd : Donald Trump, en campagne pour la présidentielle de novembre, vient de jeter un pavé dans la mare. Il veut imposer 100 % de droits de douane sur les films produits en dehors des États-Unis. Oui, vous avez bien lu : 100 %.
Un virage (encore plus) protectionniste
L’ex-président américain ne cache pas son intention de faire des États-Unis une forteresse économique. Après avoir déjà menacé les voitures chinoises et promis de surtaxer de nombreux produits étrangers, il cible cette fois le cinéma international.
Dans un post publié le 4 mai sur Truth Social, il accuse les studios américains de « délocaliser les productions », notamment au Canada, pour profiter d’avantages fiscaux. Résultat : moins d’emplois aux USA, selon lui. Sa solution ? Une taxe punitive de 100 % sur les films réalisés à l’étranger. Le message est clair : il veut rapatrier les tournages sur le sol américain, à coups de bâtons douaniers.
Une annonce à prendre au sérieux ?
Derrière le coup de com’, il y a une vraie stratégie. Trump capitalise sur un discours de souveraineté économique, qui séduit une partie de l’électorat républicain. Mais cette idée pourrait avoir des conséquences majeures sur l’industrie du cinéma mondial. Les plateformes comme Netflix, Amazon Prime ou Apple TV, qui produisent beaucoup à l’international, pourraient se retrouver prises entre deux feux.
Et que dire des films français, coréens, ou indiens qui cartonnent parfois aux États-Unis ? Leurs distributeurs pourraient devoir revoir leurs marges, voire renoncer à certains marchés.
Pourquoi WEN vous en parle ?
Parce que cette actu dépasse le simple cadre du divertissement. Elle touche aux enjeux de protectionnisme, de souveraineté culturelle et de guerre économique douce. Des thèmes qu’on surveille de près, notamment pour leurs résonances géopolitiques et leur impact potentiel sur l’économie numérique et crypto.
On est encore loin d’une mise en application concrète, Trump n’est pas encore revenu à la Maison-Blanche, mais cette déclaration montre que la campagne américaine pourrait bien se jouer aussi… sur le terrain du soft power.
