L’élection de Lee Jae-myung à la présidence sud-coréenne ouvre une nouvelle ère, tant sur le plan politique qu’économique. Ancien avocat et figure de la gauche progressiste, il arrive au pouvoir dans un contexte de crise institutionnelle majeure. Porté par une campagne axée sur la transparence, l’inclusion sociale et surtout l’innovation technologique, Lee entend faire de la Corée du Sud un leader mondial dans le secteur des cryptos. Son programme promet une transformation en profondeur du paysage financier sud-coréen, à l’heure où le pays compte déjà parmi les plus actifs dans ce domaine.
On fait le point sur tout ça sur WEN.

Un président élu sur fond de crise politique
Lee Jae-myung, figure libérale et ancien avocat des droits humains, a remporté l’élection présidentielle anticipée du 3 juin 2025 avec 49,42 % des voix, devançant son rival conservateur Kim Moon-soo (41,15 %). Cette élection exceptionnelle a été déclenchée par la destitution de l’ancien président Yoon Suk-yeol, suite à sa tentative avortée d’imposer la loi martiale en décembre 2024. Lee s’était illustré à cette époque en escaladant le mur du Parlement pour participer au vote contre le décret militaire, un acte devenu symbolique de sa résistance.
Une révolution crypto en perspective
Dès son investiture, Lee a promis de faire de la Corée du Sud un leader mondial des actifs numériques. Avec environ 16 millions de Sud-Coréens (près d’un tiers de la population) impliqués dans le trading de cryptomonnaies, le pays représente un marché majeur, estimé à 74,5B$ fin 2024. Lee a présenté un programme ambitieux incluant :
- La légalisation des ETF (fonds négociés en bourse) en cryptomonnaies.
- L’autorisation pour le Fonds national de pension (884B$) d’investir dans les actifs numériques.
- La promotion de stablecoins adossés au won coréen.
- La simplification des réglementations pour éviter la fuite des capitaux.
Le but de tout cela ? Renforcer la position de la Corée du Sud en tant que hub crypto mondial.
Des défis économiques et diplomatiques on ne peut plus important
Malgré l’enthousiasme suscité par ses propositions, Lee hérite d’une économie fragilisée par le protectionnisme mondial, notamment les tarifs douaniers imposés par l’administration Trump. Dès son entrée en fonction, il devra négocier avec les États-Unis pour atténuer ces tensions commerciales. Par ailleurs, il s’est engagé à soutenir les ménages à revenus modestes et les petites entreprises confrontées à la hausse du coût de la vie.
Sur le plan diplomatique, Lee souhaite maintenir l’alliance stratégique avec les États-Unis tout en adoptant une approche plus conciliante envers la Chine. Il devra également gérer les relations avec la Corée du Nord, dans un contexte régional complexe.
