Malgré la récente progression du prix du Bitcoin, l’action de Metaplanet a perdu plus de 50 % depuis mi-juin. Une situation paradoxale qui met à mal la stratégie d’accumulation de $BTC de la société japonaise, et pousse son PDG Simon Gerovich à chercher de nouveaux leviers de financement.

Une action en chute forte malgré la hausse du Bitcoin
Cotée à Tokyo, Metaplanet s’est forgée une réputation d’acheteur agressif de Bitcoin. Mais depuis juin, sa trajectoire boursière contraste avec celle de l’actif qu’elle accumule. L’action a reculé de 54 % depuis mi-juin alors que le Bitcoin progressait de 2 % sur la même période.
Cette divergence fragilise la flywheel, qui consistait à tirer profit de la hausse du cours de l’action pour lever du capital via des bons de souscription émis au profit de son investisseur clé, Evo Fund. Aujourd’hui, ce modèle est grippé : la chute du titre rend ces exercices de warrants beaucoup moins attractifs, ce qui réduit la liquidité et ralentit la cadence d’accumulation de BTC.
Metaplanet, déjà un acteur majeur du Bitcoin
Malgré ces turbulences, Metaplanet reste un acteur significatif dans l’écosystème Bitcoin. La société détient actuellement 18 991 $BTC, ce qui en fait le 7ème plus grand détenteur public de Bitcoin. Elle affiche par ailleurs des objectifs particulièrement ambitieux : atteindre 100 000 $BTC d’ici fin 2026 et 210 000 $BTC d’ici 2027.
Ces chiffres traduisent une vision long terme assumée : faire de Metaplanet une véritable trésorerie Bitcoin de référence au Japon et à l’international.
Nouvelles pistes de financement
Face à l’essoufflement du “flywheel”, Simon Gerovich explore de nouvelles options. La société projette de lever environ 130,3 milliards de yens (880M$) via une émission d’actions à l’étranger. Les actionnaires devront également se prononcer le 1er septembre sur l’émission de 555M d’actions préférentielles, susceptibles de générer jusqu’à 3,7 milliards de dollars.
Ces titres offriraient jusqu’à 6 % de rendement annuel, de quoi séduire les investisseurs japonais en quête de rendement dans un contexte de taux bas. Gerovich décrit ces actions préférentielles comme un mécanisme défensif, permettant d’injecter du capital sans diluer les actionnaires classiques si le cours venait encore à baisser.
Dans une récente interview, il a affirmé : « On ne veut pas rester à la traîne. Tout le monde se bat pour acheter du Bitcoin. Il me faut un autre outil dans ma boîte. »
